Les pasteurs nomades de Mongolie pratiquent un élevage de « cinq museaux » - chevaux, chameaux, bovins, moutons et chèvres. Si les événements climatiques irréguliers et violents sont bien connus en Mongolie, leur fréquence semble augmenter ces dernières décennies. En nous appuyant sur quinze ans de recherche dans la région, nous nous intéresserons aux manières dont les éleveurs perçoivent ces changements par le biais de leurs troupeaux, ainsi qu’aux impacts que ces évolutions ont sur le pastoralisme nomade mongol.
Par Charlotte Marchina, anthropologue, maîtresse de conférences à l’Inalco, Elle étudie les relations entre les éleveurs nomades mongols, leurs animaux et leur environnement. Son travail porte sur les manières dont systèmes sociaux et écologiques interagissent et sur la complexité des adaptations entre éleveurs et animaux, dans un contexte de changements politiques, économiques et climatiques. Elle a publié Nomad’s land : éleveurs, animaux et paysages chez les peuples mongols (Zones sensibles, 2019).
Ce cycle de conférences est accompagné d’une présentation d’ouvrages en salle J et de la bibliographie Les peuples autochtones et l’anthropocène.